Le conseil municipal a examiné une modification du budget pour l’année 2021. Cette modification pose plusieurs problèmes en raison desquels le groupe Le Vésinet pour Vous on n’a pas pu voter favorablement cette délibération.

1/ Un dérapage des coûts sur certains projets: un dépassement de 100 000 € est constaté sur la rénovation du gymnase Matalou dont le coût de la première tranche de travaux passe de 350 000 € à 450 000 €. Cela résulte d’une mauvaise évaluation des coûts de désamiantage. Ceci est une mauvaise nouvelle car ce dérapage des coûts restera à la charge de la ville et ne pourra pas être répercuté sur la subvention demandée au département pour financer ce projet.

Sur le réaménagement du CIAV également on constate un dépassement de 60 000 €. Le coût initial du projet a donc plus que doublé en passant de 50 000 € à 115 000 €. Cela résulte de demandes d’aménagements supplémentaires dans les locaux dont l’utilité n’a été ni justifiée ni discutée.

2/ Un éparpillement des projets et une multiplication des études sans que les projets soient menés à leur terme: par exemple, 39 000 € d’études ont été dépensés en 2021 pour aménager un centre de soins de premiers secours à l’hôpital du Vésinet. Pour autant, la décision modificative examinée par le conseil municipal supprime le budget de 300 000 € dédié à ce projet. On peut craindre d’avoir dépensé l’argent des études pour rien car la mairie n’a pas la capacités opérationnelles pour mener plusieurs projets à la fois (aménagement du centre-ville, ZAC princesse notamment). Par ailleurs le budget consacré au Plan Mobilité destiné à repenser les circulations et faire leur place aux circulations douces a également été retiré. Il est nécessaire de mieux prioriser les projets pour éviter de gaspiller de l’argent public en études non suivies d’effets.

3/ Une augmentation significative des charges de personnel de 140 000 €. Ceci résulte d’une sous budgétisation des charges sociales liée à une mauvaise évaluation de ce que coûterait la réinternalisation dans la mairie de certains effectifs pour des services autrefois réalisés par des prestataires.

4/ Des lacunes graves dans le recouvrement des impayés par la mairie. Il s’agit de 57 600 € de factures qui ont été annulées sans que rien n’ait été fait pour recouvrer les sommes dues à la mairie. Cela concerne notamment des factures pour des prestations réalisées par les services municipaux et que des usagers n’ont pas payées (cantine, centre de loisirs etc). Il s’agit d’un montant cumulé pour les années de 2009 à 2016. Par la suite on constate en moyenne 25 000 € par an d’impayés. Nous espérons qu’une procédure de recouvrement sérieuse sera mise en œuvre à l’avenir pour préserver les intérêts financiers de la mairie.

5/ Un dérapage des coûts sur la ZAC Princesse alors même que les travaux n’ont pas commencé: le travail en commission municipale a permis de constater que le reste à charge de la ville est passé de 400 000 € en 2020 à plus d’un million d’euros en 2021 alors même que la subvention de 8,5 millions d’euros donnée à la ville par l’aménageur GPA était censée financer tous les aménagements de la ville (école, crèche, gymnase, cimetière). Ce dérapage est extrêmement préoccupant. Nous avons demandé de présenter au prochain conseil municipal le budget pluriannuel dédié à la ZAC Princesse afin de prendre acte de ses déplacements. Il est nécessaire par ailleurs que la ville mette en place un suivi financier et technique beaucoup plus rigoureux qu’à présent.

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