Le conseil municipal du 4 février a examiné un avenant au contrat de gestion du réseau de distribution d’eau. Ce contrat a été proposé par Suez afin de compenser le surcoût de l’eau décarbonatée par une baisse des investissements prévus. Il avait déjà été rejeté sous l’ancienne mandature. A peine le changement de majorité à la mairie réalisé, Suez est revenu à la charge.

Nous nous sommes opposés à la signature de cet avenant pour 3 raisons:

1) Suez a imposé à la ville la fourniture de l’eau décarbonatée aux abonnés, sans demande de la part du Vésinet. Il n’y a aucune raison pour que la ville finance les investissements réalisés par Suez sur des installations lui appartenant.

2) La fourniture de l’eau décarbonatée coûtera de l’ordre de 200 000 € par an à la ville jusqu’en 2023. Suez devait soit réaliser 200 000€ par an de travaux de renouvellement sur le réseau, soit verser cette somme à la ville. Afin de ne pas augmenter le prix de l’eau facturé aux abonnés (le plus cher de la boucle), la ville a accepté de diminuer le montant des investissements imposés à Suez pour maintenir son bénéfice. Le véritable coût de l’eau décarbonatée est donc supporté non pas par l’abonné, c’est-à-dire tous les Vésigondins, mais uniquement par les contribuables, c’est-à-dire les propriétaires redevables de la taxe foncière.

3) En faisant financer une entreprise par le contribuable et non par ses clients – les abonnés – cet avenant peut être constitutif d’une aide publique dont le régime est strictement encadré par le droit européen. Il conviendrait de se rapprocher des services de la région compétents.

Bien que nous ayons fait reporter le vote de l’avenant au conseil municipal suivant, la majorité n’a apporté aucune précision sur ces différents points et a préféré passer en force en votant l’avenant.

Pour avoir un ordre de grandeur, 200 000 € représentent la moitié du coût de la rénovation de la place de l’église.

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